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L’ecstasy est un produit synthétique dont le principal principe actif est la MDMA, une molécule de la famille des amphétamines. L’ecstasy augmente la production de dopamine et de sérotonine par le corps, influant donc sur l’humeur et le comportement. De par ses effets stimulants (réduction de la sensation de faim et de sommeil, augmentation de l’endurance et de la confiance et soi) et augmentant la sensorialité (besoin de connexion avec les autres, sensation de « bien-être »), la MDMA est souvent associée à un contexte festif.

L’ecstasy se présente le plus souvent sous forme de petites pilules de couleurs différentes, parfois marquées d’un logo, bien qu’elle existe aussi sous forme de cristaux. Ses composants exacts et sa pureté fluctuent beaucoup. Même d’une pilule à l’autre visuellement identique et produite dans le même laboratoire, la composition peut fortement différer.

Autres appellations : Ecsta, MD, X, XTC, Taz, Molly, MDA, E, Ex, etc.

Attention, toutes les informations renseignées ici sont des notions théoriques qui ne remplaceront jamais un accompagnement professionnel. N’hésitez pas à contacter notre service d’accompagnement téléphonique au 02/227 52 52 pour toute demande d’information complémentaire ou personnalisée.

La principale molécule contenue dans l’ecstasy est la MDMA (méthylène-dioxyméthylamphétamine), qui fait partie de la famille des d’amphétamines.

Ses effets sont à la fois stimulants (augmentation du rythme cardiaque, réduction de la sensation de faim et de sommeil, augmentation de l’endurance et de la confiance et soi) et euphorisants (augmentation de la sensation de « bien-être », besoin de connexion avec les autres). Elle augmente la production de dopamine et de sérotonine, des neurotransmetteurs qui influent sur l’humeur, le comportement ou encore le sommeil.

L’ecstasy se présente le plus souvent sous forme de pilules de couleurs différentes, parfois aussi dotées d’un logo (sourire, tête de singe, Nespresso, logo USB, etc.), et dont la composition et la dose de MDMA est fort variable. Elle existe également sous forme de cristaux, qui ont généralement une concentration de MDMA plus importante, plus pure et moins aléatoire.

En Belgique, la MDMA est classée comme produit stupéfiant depuis 1976. Sa production étant illégale, aucun contrôle de la qualité n’est possible. La composition varie donc fortement d’une pilule à l’autre, avec une multitude de produits de coupe différents utilisés (amphétamines, cathinones, kétamine, caféine, opioïdes, MDA, etc.).

De nouvelles molécules apparaissent sans cesse sur le marché (MDA, 4MTA, PMA, etc.). Ces molécules ont des effets spécifiques et entraînent des risques particuliers pour la santé selon les usages. De manière générale, il est donc difficile de prévoir les effets de chaque pilule puisqu’on ignore le dosage et les principes actifs présents dans celle-ci.

Autres appellations : Ecsta, MD, X, XTC, Taz, Molly, MDA, E, Ex, plomb, cacheton, bonbon, pilule de l’amour, etc.

L’ecstasy est souvent aussi appelée par la forme, le logo ou la couleur de la pilule (Mercedes, Playboy, Bictoin, USB, etc.). Ni la composition ni la puissance de l’ecstasy ne dépendent de sa forme, de son logo ou de sa couleur. Deux pilules similaires en tout point, produites dans le même laboratoire, peuvent avoir une quantité de MDMA très variable.

En Belgique, la MDMA est un produit classé comme stupéfiant. Sa production, sa vente et sa consommation sont donc interdites en vertu de la loi du 24 février 1921 et l’arrêté royal du 6 septembre 2017.

Pour obtenir d’avantage d’informations sur la législation, consultez notre page dédiée.

Attention, la durée de présence des produits dépend beaucoup de la durée de consommation, des doses, des fréquences et des paramètres physiologiques de la personne. Les informations ci-dessous sont donc à prendre avec précaution.

Le métabolite principal de la MDMA est la MDA, qui est visée par les dépistages.

  • Présence dans la salive: jusqu’à 12 heures
  • Présence dans les urines: jusqu’à 72 heures
  • Présence dans le sang: jusqu’à 8 heures

Lors d’un dépistage urinaire ou salivaire de MDMA, une large famille de substances est prise en compte. Il existe donc une possibilité de « faux positif », notamment suite à la prise de médicaments, même si l’individu testé n’a jamais consommé de MDMA.

La MDMA a été synthétisée pour la première fois en 1912 dans les laboratoires Merck, une firme pharmacologique allemande, bien qu’elle n’ait cependant jamais été commercialisée en tant que médicament.

Dans les années 1950, l’armée américaine a utilisé la MDMA a des fins militaires, notamment dans le cas d’interrogatoires.

En 1965, Alexandre Schulgin, un pharmacologue et chimiste américain, s’est intéressé pour la première fois à la MDMA. En 1978, il a publié avec son confrère David Nichols une première étude des effets de la MDMA, ce qui va petit à petit augmenter la popularité du produit.

La MDMA a surtout vu sa popularité grimper dans les années 1980, ce qui lui a valu d’être progressivement interdite. Elle est toutefois restée populaire dans les milieux festifs.

L’ecstasy peut être:

  • Ingérée: l’ecstasy est avalée à l’aide d’un verre d’eau, soit directement sous forme de pilule, soit sous forme de parachute (les cristaux sont réduits en poudre puis enveloppés dans du papier). Les effets apparaissent alors au bout de 30 à 90 minutes.
  • Sniffée: les pilules ou cristaux sont réduits en poudres avant d’être sniffés. C’est une pratique relativement courante car l’effet est alors quasi-instantané, mais aussi beaucoup plus douloureuse car il est difficile de transformer les pilules ou cristaux en une poudre totalement compacte.
  • Inhalée: l’ecstasy est placée sur un papier aluminium, chauffé par le dessous et les vapeurs sont inhalées. Cette pratique est aussi courante pour l’héroïne et certaines formes de crack. C’est ce qu’on appelle « chasser le dragon ».

L’ecstasy se présente généralement sous forme de pilules de différentes couleurs contenant une dose de substances psychoactives fort variable. Il faut donc prendre garde à ne pas la confondre avec des médicaments qu’on trouve également sous forme de comprimés. Par ailleurs, il arrive que certains revendeurs présentent des médicaments comme étant de l’ecstasy.

Le GHB aussi appelé erronément « ecstasy liquide ». Etant un anesthésique, le Gamma-hydroxybutyrate (GHB) n’a aucune parenté chimique avec la MDMA. Ses effets recherchés sont euphorisants, relaxants et aphrodisiaques, alors que la MDMA est un stimulant avec une dimension sensorielle. Les deux produits ont donc des effets opposés.

Attention, les effets recherchés peuvent être différents des effets rencontrés. Ceux-ci peuvent être liés à l’état mental et physique de la personne, du contexte de consommation (stress, anxiété, en groupe ou seul, etc.) et/ou à la qualité du produit.

La MDMA augmente la présence de sérotonine et de dopamine dans le cerveau. Ces neurotransmetteurs modifient notre humeur et notre comportement. L’émission de sérotonine a un effet euphorisant. L’émission de dopamine masque la douleur et a un effet stimulant.

L’ecstasy (MDMA) commence à agir 20 à 60 minutes après la prise. Son effet maximal dure une à deux heures, pour ensuite décroître et cesser après environ 6 à 8 heures. La durée et l’intensité des effets est toutefois variable d’une personne à l’autre. Ceux-ci dépendent du dosage en substances actives présentes dans le comprimé, mais aussi de la condition physique, de l’humeur et des attentes du consommateur, ainsi que de l’environnement dans lequel il se trouve au moment de la consommation.

Les effets décrits ci-dessous sont uniquement ceux provoqués par la MDMA. Nous ne connaissons pas encore tout à son sujet, notamment en ce qui concerne les effets à moyen et long terme. De plus, il est à noter que d’autres substances que la MDMA sont parfois vendues comme étant de l’ecstasy (voir « À ne pas confondre avec… »).

  • Sensation d’être euphorique, alerte et insouciant.
  • Désinhibition: certaines barrières personnelles tombent, on éprouve un sentiment de sympathie, d’ouverture à autrui, on se sent attiré par les autres et l’on ressent le besoin de communiquer avec eux.
  • Développement du besoin de connexion avec les autres, du désir de toucher et/ou d’être touché.
  • Diminution de la sensation de fatigue et de faim.
  • Augmentation de la pression artérielle.
  • Accélération et trouble du rythme cardiaque.
  • Dilatation des pupilles.

En principe, la MDMA n’est pas hallucinogène. Ceci dit, il est possible que des hallucinations soient parfois provoquées par la prise d’un mélange de différents produits contenant un peu de LSD ou qu’il s’agisse d’un autre produit vendu sous le nom d’ecstasy.

Attention, dans le cadre d’une consommation chronique, les effets peuvent changer. Certains effets peuvent s’atténuer ou s’intensifier, tandis que d’autres peuvent disparaître ou apparaître. Les nouveaux effets rencontrés peuvent s’approcher des effets recherchés initialement ou justement s’en éloigner.

Chute de sérotonine et de dopamine lors de la « descente »

Puisque l’ecstasy stimule la production de sérotonine et de dopamine, le cerveau manque de ces deux neurotransmetteurs une fois que les effets se dissipent. S’en suit alors ce qu’on appelle la « descente », une période qui influe beaucoup sur l’humeur et le comportement. Il en résulte des effets parfois désagréables, voire très difficile à supporter pour certains consommateurs (sentiment d’être déprimé).

Ces effets peuvent durer plusieurs jours, la fatigue pouvant aussi impacter l’état de la personne. Quelque soit l’intensité des symptômes, il ne s’agit en aucun cas d’une crise de manque. Le corps a simplement besoin de reconstituer se réserves de sérotonine et de dopamine. Il est donc inutile de reprendre de l’ecstasy pour contrer cette sensation désagréable. Au contraire, consommer de la MDMA pendant plusieurs jours d’affilée ou même chaque week-end développe souvent un état anxio-dépressif, qui peut être expliqué par cette diminution en neurotransmetteurs stimulants (en particulier la dopamine).

Neurotoxicité: risques pour l’humeur et l’état psychologique

L’usage fréquent et/ou régulier d’ecstasy peut provoquer:

  • Insomnie
  • Anxiété ou angoisse
  • Réactions de panique
  • Dépression
  • Paranoïa
  • Amaigrissement/Affaiblissement
  • Irritabilité
  • Anomalie des valves cardiaques

Il est donc fortement déconseillé de consommer de l’ecstasy plusieurs jours d’affilée. De même, abstenez-vous en cas de dépression ou d’angoisse.

Un usage répété d’ecstasy vide momentanément les réservoirs de sérotonine et de dopamine, ce qui se traduit en dépression de l’humeur: à la suite de sa consommation, l’usager peut se sentir abattu ou déprimé. Il s’agit du contrecoup de la consommation et de la fatigue, non pas d’un état de « manque ». Reprendre une pilule ne fait que postposer le problème et risque même de rendre la descente plus désagréable encore.

À moyen et à long terme, on ne sait pas actuellement si les taux de sérotonine et de dopamine reviennent à leur niveau normal et, si oui, en combien de temps. Les effets ont toutefois tendance à s’inverser avec le temps: à force d’être stimulés, les neurotransmetteurs finissent par être déréglés.

Plusieurs études tendent aussi à démontrer que la MDMA est hépatotoxique, c’est-à-dire toxique pour le foie. Elle peut donc déclencher des hépatites importantes, soit immédiatement après la consommation, soit dans les semaines qui suivent.

L’ecstasy jouit d’une réputation, fausse, de drogue idéale, sans danger. Or les dangers sont réels: troubles de la perception, incoordination des mouvements (conduite automobile dangereuse), problèmes cardiaques et troubles circulatoires. États d’angoisse, panique, confusion peuvent entraîner le développement d’une dépression chez des individus fragiles.

Parfois, la personne qui consomme ressent une certaine raideur dans la nuque, une sécheresse dans la bouche et dans la gorge (sensation de soif) et une contraction des muscles de la mâchoire. La coordination des mouvements est parfois difficile (tremblements des membres). Nausées et vomissements peuvent aussi survenir.

L’ecstasy étant illicite, son usage expose à des poursuites judiciaires. Synthétisée dans des laboratoires clandestins, aucun contrôle de qualité et de fabrication n’est possible. Beaucoup d’autres préparations sont aussi vendues sous le nom d’ecstasy mais n’en sont pas.

L’usage d’ecstasy est déconseillé aux personnes souffrant de problèmes cardiaques, d’épilepsie, d’hypertension, d’insuffisance rénale, d’insuffisance respiratoire ou de diabète. Comme toutes les drogues, la MDMA peut traverser la la barrière placentaire et est susceptible d’entraîner des risques pour le fœtus chez la femme enceinte.

Dans de rares cas, il existe une intolérance (sorte d’allergie) à la MDMA susceptible d’entraîner la mort même lors d’une seule prise. Cette intolérance provoque une hyperthermie maligne (élévation incontrôlable de la température du corps) ou des hépatites fulminantes (destruction brutale du foie).

Syndrome sérotoninergique

La MDMA agit sur la production de sérotonine et peut, seule ou en relation avec d’autres produits, provoquer un syndrome sérotoninergique, c’est-à-dire une réaction potentiellement mortelle due à un excès de sérotonine dans le cerveau. Il se manifeste par des troubles mentaux (agitation, confusion), un sentiment de chaleur (fièvre, sueur, tachycardie) et des anomalies musculaires (tremblements). Ces symptômes étant courants lors de la prise d’ecstasy (sans forcément être induits par un syndrome sérotoninergique), il convient d’y prêter très attention.

Coup de chaleur (déshydratation)

Un autre danger considérable tient dans l’importante quantité de sueur que produit la consommation d’ecstasy. Cet effet, combiné à un effort physique intense (danser pendant plusieurs heures, par exemple) et à la température ambiante élevée, peut conduire à une déshydratation importante. Sous l’effet de l’ecstasy, la personne risque de ne plus sentir la gêne qui accompagne cette déshydratation: elle danse sans faire de pause, oublie de boire et se dépense sans se rendre compte de la fatigue physique dont souffre son corps.

Pour ne pas en arriver là:

  • boire régulièrement de l’eau ou d’autres boissons non-alcoolisées,
  • porter des vêtements larges,
  • interrompre la danse pour se rafraîchir,
  • ne pas mélanger avec d’autres substances,
  • ne pas prendre plus d’une pilule d’ecstasy.

La transpiration permet au corps de garder sa température constante. Lorsqu’on transpire beaucoup et qu’on ne boit pas, le corps perd plus d’eau qu’il n’en absorbe. On transpire de moins en moins et on se déshydrate. C’est ce qu’on appelle le « coup de chaleur ». Celui-ci peut s’accompagner d’un accident cardiaque ou d’un épuisement (perte de connaissance, coma). Cette déshydratation peut être mortelle.

Plusieurs signes et symptômes apparaissent et annoncent le coup de chaleur:

  • fatigue soudaine,
  • irritabilité,
  • arrêt de la transpiration,
  • crampes brûlantes dans les jambes, les bras et le dos,
  • étourdissement, vertiges, maux de tête,
  • difficulté à uriner, urines très colorées,
  • évanouissement, perte de conscience.

Quand un ou plusieurs de ces symptômes apparaissent, la meilleure réaction est d’arrêter tout effort. Il est conseillé de boire fréquemment de l’eau en petites quantités, de se rafraîchir. Mais mieux vaut appliquer ces conseils avant même que ces symptômes n’apparaissent.

Bad trip

Il peut arriver que l’on soit submergé par les effets de la « montée ». La personne se sent dépassée, surtout si c’est sa première expérience. La modification de la conscience peut aller jusqu’à une perte de contact avec la réalité. Cet effet spécifique des substances psychédéliques peut plaire ou déplaire. L’essentiel est de l’accepter et de l’accompagner. On peut comparer cette expérience à celle que vivrait une personne prise dans un tourbillon marin: vouloir résister au tourbillon la conduirait à la noyade, mais si elle garde son sang-froid et se laisse conduire jusqu’au fond des eaux, elle pourra en sortir et remonter à la surface de l’eau. Bien souvent, une « bonne » expérience passe avant tout par l’acceptation et l’accompagnement de ce qui survient.

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En cliquant sur l’image ci-contre, vous pouvez consulter notre brochure de réduction des risques. Qu’est-ce que l’ecstasy ? Quelle en est l’origine ? Quels sont les risques et effets ? Comment réduire les risques ? Que faire en cas d’urgence ?

  1. Lorsque vous achetez de l’ecstasy, ne le faites de préférence ni en rue ni en boîte de nuit. Si malgré tout vous le faites, informez-vous auprès d’autres usagers sur la qualité des pilules et la fiabilité du revendeur.
  2. Lorsque vous avez acheté une pilule, commencez par une demi-dose et attendez environ une heure pour en apprécier l’effet, surtout si c’est la première fois que vous en prenez.
  3. Si après une heure, vous ne sentez toujours pas les effets, patientez avant d’en prendre une seconde. Certaines substances actives se manifestent avec un effet retard. De plus, certaines pilules vendues comme de l’ecstasy peuvent contenir une autre substance active en quantité dangereuse. Attention à la surdose.
  4. Ne prenez de l’ecstasy que si vous vous sentez bien physiquement et mentalement. En prenant un produit psychoactif lorsque vous vous sentez mal ou angoissé, votre état risque d’empirer.
  5. Pour éviter le coup de chaleur, buvez fréquemment de l’eau en petites quantités, rafraîchissez-vous (en prenant l’air, en vous aspergeant la nuque d’eau froide, etc.).
  6. Entourez-vous de personnes de confiance, ne vous isolez pas.
  7. Avant de sortir, fixez-vous une limite (durée de la sortie, nombre de pilule(s), etc.). Cela vous permettra d’éviter l’usage abusif.
  8. Mieux vaut réserver cette substance aux occasions spéciales. Une consommation fréquente diminue les effets psychédéliques d’ouverture et de bien-être et augmente les risques d’abus.
  9. La « descente » fait partie de l’expérience psychotrope. La retarder en reprenant davantage d’ecstasy ne fait que la rendre plus difficile.
  10. L’usage d’ecstasy est déconseillé aux personnes souffrant de faiblesse cardiaque, d’hypertension, d’insuffisance rénale, d’insuffisance respiratoire ou de diabète.
  11. L’ecstasy traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel. Il est donc fortement déconseillé aux femmes enceintes ou qui allaitent.
  12. Toutes les drogues, et donc l’ecstasy, entraînent une baisse de vigilance qui peut être à l’origine de relations sexuelles non-protégées et, parfois, non-désirées. N’oubliez pas de vous protéger contre les MST et IST. Lorsque vous sortez avec un groupe d’amis, veillez les uns sur les autres.
  13. Évitez toute activité exigeant de la concentration (travail sur des machines, conduite automobile, etc.). Excitation, euphorie, nervosité, voire agressivité peuvent entraîner des conduites inadaptées ou une prise de risque inconsidérée.

Que faire en cas d’urgence?

En cas de malaise suite à une prise d’ecstasy ou à un mélange:

  • Si la personne est consciente, amenez-la au calme, rassurez-la, aérez-la, offrez-lui de l’eau en petites quantités.
  • Si la personne est inconsciente, appelez d’urgence les secours: formez le 112 (service médical d’urgence – appel gratuit).
  • Décrivez l’état de la personne comme suit: est-elle consciente ou inconsciente? Respire-t-elle ou non? Son cœur bat-il ou non?
  • Donnez l’adresse exacte (rue, n°, étage).

Les numéros utiles en cas d’urgence:

  • Centre anti-poison: 070/245 245
  • SOS médecins (à Bruxelles): 02/513 02 02
  • Autres services de garde: 112

L’état de la personne et le lieu de l’accident sont les deux seules informations nécessaires. Une fois le personnel médical sur place, signalez lui les produits consommés; il est tenu au secret professionnel.

Les mélanges

Ecstasy + Alcool
Ce mélange, bien que très courant, est déconseillé. La MDMA masque l’ivresse due à l’alcool: une fois l’effet de l’ecstasy estompé, l’ivresse peut survenir brutalement. C’est particulièrement dangereux, en fin de soirée, lorsque vous reprenez le volant (perception faussée, diminution des réflexes, endormissement, etc.). De plus, ce mélange contribue fortement à la déshydratation et à la surcharge du foie. Enfin, la consommation d’alcool diminue la perception des signaux d’alarme qui annoncent le coup de chaleur (douleurs musculaires, etc.).

Ecstasy + Cannabis
Le cannabis renforce l’effet psychoactif de la MDMA. Certains usagers prennent du cannabis en « descente ». Les risques ne seraient pas plus importants que ceux qui sont propres à chaque produit (pas de cumul des risques).

Ecstasy + boissons énergisantes
L’association de boissons énergisantes avec de l’ecstasy augmente la nervosité générale, le stress et le risque de troubles cardiaques.

Ecstasy + stimulants (amphétamines, speed, cocaïne)
En accentuant l’effet stimulant de la MDMA, cette combinaison est très risquée: elle augmente la toxicité de l’ecstasy, accentue le phénomène de surchauffe et le risque d’hyperthermie. Ce mélange augmente également le risque de troubles cardiaques.

Ecstasy + LSD
L’effet est imprévisible. La probabilité de perdre contact avec la réalité (bad trip, dépersonnalisation, hallucinations) est augmentée.

Ecstasy + antidépresseurs
L’usage d’ecstasy est à proscrire en cas de prise d’antidépresseurs. Associés à la MDMA, ils peuvent produire une grave crise d’hypertension.

Ecstasy + produits dépresseurs (héroïne, méthadone)
Ces substances ont tendance à neutraliser l’effet stimulant de l’ecstasy. Elles sont donc principalement consommées en descente. Attention à la dépendance rapide qu’entraînent tous ces produits.

Ecstasy + Viagra
Cette combinaison est à déconseiller en raison des troubles cardiaques qu’elle peut occasionner. Par ailleurs, un autre danger est l’oubli de se protéger contre les MST et IST. À cela s’ajoute le risque plus grand d’irritation des muqueuses en cas de relations sexuelles prolongées dans le temps.

Il existe des cas connus où l’utilisation d’ecstasy a entraîné la mort. Les décès attribués à l’ecstasy sont généralement survenus à la suite de mélanges de différentes substances (principalement l’alcool).

Il existe de multiples définitions de la dépendance et il existe presque autant de types de dépendance qu’il y a de personnes dépendantes. Pour chaque produit et/ou comportement addictif, certaines personnes pourront ressentir certains symptômes de la dépendance, ou non. Chaque situation sera donc toujours particulière. N’hésitez jamais à solliciter un accompagnement professionnel.

Certains consommateurs déclarent ressentir une envie intense de retrouver les effets de l’ecstasy. Ils ont le sentiment qu’ils ne seront plus capables de sortir, danser, communiquer, s’amuser, etc., sans consommer. Il n’y a, en revanche, pas de dépendance physique avérée scientifiquement à la MDMA. Notons néanmoins que certains effets physiques peuvent être induits par une dépendance psychologique au produit. Par exemple, si un individu est stressé lorsque les effets du produit se dissipe, ceci pourra se faire ressentir directement sur son corps (tremblements, diarrhée, insomnies, etc.).

L’arrêt brutal de la consommation d’ecstasy n’entraîne, a priori, pas de symptôme de sevrage, même en cas d’usage prolongé. Après avoir cessé une consommation massive et prolongée, l’usager peut toutefois ressentir des symptômes de dépression, d’épuisement ou encore un sommeil perturbé.

L’effet psychotrope diminue rapidement si les prises sont rapprochées. La tentation est alors grande d’augmenter les quantités dans le but de ressentir de nouveau les effets vécus lors des premières prises. Cela s’avère inutile puisque l’effet psychoactif se dissout et disparaît complètement pour faire place à l’effet stimulant seul. Après l’arrêt de la consommation pendant un certain temps, l’ecstasy retrouve son potentiel d’action initial. Une consommation occasionnelle raisonnable réduit considérablement les risques et assure un meilleur vécu des effets attendus.

Les informations référencées ici sont, pour la plupart, issues de l’expérience des travailleurs d’Infor Drogues & Addictions et des échanges avec des consommateurs, des professionnels de différents secteurs ou d’autres institutions actives dans le domaine des addictions (notamment celles membres de la féda).

Toutefois, certaines informations ont nécessité d’être vérifiées ou complétées par des sources externes afin de garantir la véracité de l’ensemble du contenu repris ici. Voici les références supplémentaire utilisées pour l’élaboration de cette fiche produit :