
Les amphétamines sont des psycho-stimulants de synthèse. Leur structure chimique ressemble à celles des stimulants que le corps produit naturellement: les bioamines (adrénaline, noradrénaline, sérotonine, dopamine et hydroxytryptamine).
On parle de speed lorsqu’il s’agit d’amphétamines fabriquées dans des laboratoires clandestins. Aux États-Unis, le terme «speed» désigne par contre de la méthamphétamine de synthèse. Notez bien qu’il s’agit de deux produits différents. Pour obtenir des informations concernant la méthamphétamine, consultez notre page dédiée.
La composition du speed est incertaine. Il se présente généralement sous la forme d’une poudre blanche, parfois rosée ou jaunâtre.
Autres appellations: speed, amphèt, amphé, crank, tina…
Attention, toutes les informations renseignées ici sont des notions théoriques qui ne remplaceront jamais un accompagnement professionnel. N’hésitez pas à contacter notre service d’accompagnement téléphonique au 02/227 52 52 pour toute demande d’information complémentaire ou personnalisée.
Les amphétamines sont des psycho-stimulants de synthèse commercialisés pour la première fois au début des années 1930. Leurs indications médicales sont aujourd’hui limitées mais ils sont utilisées clandestinement pour augmenter les performances à des fins récréatives, professionnelles ou sportives.
Leur structure chimique ressemble à celles des stimulants que le corps produit naturellement: les bioamines (adrénaline, noradrénaline, sérotonine, dopamine et hydroxytryptamine).
Leurs effets varient selon le mode de consommation. D’une manière générale ils augmentent la vigilance, diminuent les sensations de douleur, de fatigue, de soif et de faim. Il procurent une sensation d’assurance et de puissance. Par ailleurs, leur consommation est associée à des risques spécifiques.
On parle de speed lorsqu’il s’agit d’amphétamines fabriquées dans des laboratoires clandestins. De ce fait, la composition du speed est incertaine. Il se présente généralement sous la forme d’une poudre blanche, parfois rosée ou jaunâtre.
Autres appellations: speed, amphèt, amphé, crank, tina…
La production, la vente et la consommation d’amphétamines sont interdites en vertu de la loi du 24 février 1921 et l’arrêté royal du 6 septembre 2017.
Pour obtenir d’avantage d’informations sur la législation, consultez notre page dédiée.
Attention, la durée de présence des produits dépend beaucoup de la durée de consommation, des doses, des fréquences et des paramètres physiologiques de la personne. Les informations ci-dessous sont donc à prendre avec précaution.
- Présence dans la salive: jusqu’à 50 heures
- Présence dans les urines: de 2 à 5 jours
- Présence dans le sang: de 2 à 4 jours
Lors d’un dépistage salivaire ou urinaire, une grande famille de substances est prise en compte. Il existe donc toujours une possibilité de «faux positif», c’est-à-dire que le dépistage se révèle positif aux amphétamines bien que l’individu testé n’en ait pas consommé.
L’ancêtre des amphétamines est l’alcaloïde du ma-huang, une plante utilisée depuis des millénaires en Chine. En 1895, on en extrait l’éphédrine qui sert de support pour la synthèse de la benzédrine, la première d’une longue série d’amphétamines. Rapidement, dès 1923, elle est utilisée à des fins thérapeutiques et médicinales. On la prescrit notamment comme substitut à la cocaïne.
Le produit s’est démocratisé ensuite car il répondait à un besoin de performance. En vente libre dès 1930, les amphétamines connaissent un succès fulgurant. Leur pouvoir stimulant est utilisé pour combattre la fatigue, stimuler l’activité intellectuelle ou encore lutter contre l’excès de poids. Elles sont notamment largement consommées par les militaires durant la seconde guerre mondiale. C’est après celle-ci qu’apparurent les premières intoxications. Après-guerre, bien que les amphétamines ne soient plus en vente libre, elles continuent à être utilisées largement dans les domaines sportifs, étudiants, ménagers, routiers, militaires, du travail de force, etc., et ce jusqu’à aujourd’hui.
Actuellement, leur usage médical est limité au traitement de quelques maladies (narcolepsie et hyperactivité infantile). Vendues clandestinement, les amphétamines sont aujourd’hui consommées lors de soirées (boîtes, raves, festivals, etc.), mais aussi en période d’examens, lors d’entraînements et de compétitions sportives, en cas d’intenses activités professionnelles, etc.
Le speed peut être:
- avalé (par exemple, sous forme de comprimé ou de boulette de papier dans laquelle on a mis de la poudre ou dilué dans une boisson): les effets se font ressentir après 15 à 30 minutes
- sniffé (la poudre est directement ingérée par les narines): les effets se font ressentir après quelques minutes
- inhalé (les comprimés ou cristaux sont chauffés et les vapeurs sont inhalées): les effets se font ressentir après quelques secondes
- injecté (pratique qui reste rare): les effets se font ressentir après quelques secondes

Aux États-Unis, le terme «speed» désigne par contre de la méthamphétamine de synthèse. Les amphétamines ne doivent pas être confondues avec la méthamphétamine, qui est un produit différent et peu répandu en Europe occidentale. Pour obtenir des informations concernant la méthamphétamine, consultez notre page dédiée.
Quand elles se présentent sous forme de poudre, les amphétamines ne doivent pas être confondues avec la cocaïne, la kétamine, les cathinones (3-MMC, 2-CB, 4-MEC, 2-CMC, etc.), notamment car la kétamine se consomment en beaucoup plus petite dose.
Quand elles se présentent sous forme de cristaux, les amphétamines ne doivent pas être confondues avec la MDMA, l’héroïne.
Attention, les effets recherchés peuvent être différents des effets psychotropes (effets sur le cerveau). Il s’agit alors de répondre à un ou des besoins fondamentaux plus importants à ressentir pour la personne que les effets psychotropes en eux-mêmes. Par exemple, le besoin de transgression, de se montrer courageux ou de faire groupe peuvent constituer des raisons de consommation d’un produit. Chaque produit a une image sociale. L’héroïne et la morphine sont le même produit de base, mais le premier évoque plutôt la rupture, la révolte et la clandestinité, alors que l’autre est davantage associé au soin et au monde médical. Cette image peut pousser une personne à consommer tel produit plutôt qu’un autre en fonction de son besoin. Notons que ce besoin est souvent inconscient.
En fonction de la quantité et de la puissance du produit, les effets durent de 4 à 15 heures, parfois même 24 heures.
Les amphétamines :
- réduisent le sommeil ou, souvent, l’empêchent totalement.
- augmentent temporairement la vigilance et limitent la sensation de fatigue et de faim.
- donnent l’impression de mieux être et de mieux communiquer.
Les effets du produit dépendent non seulement de la dose, de la fréquence d’usage et du mode de consommation, mais également de l’individu, de son état psychique, de sa personnalité, de son humeur et de ses attentes vis-à-vis du produit. Celui-ci agit comme un amplificateur de l’humeur: il peut ainsi rendre une personne de bonne humeur et sûre d’elle ou, au contraire, angoissée et irritable.
Ci dessous, nous distinguons les effets prévisibles en fonction du type de consommation. Attention, les quantités citées dans les exemples ci-dessous doivent être considérées comme des ordres de grandeur car les effets dépendent de la puissance et du degré de pureté du produit, ainsi que des caractéristiques physiques et psychiques de chacun.
Consommation occasionnelle de faibles doses*
- * = une fois/semaine
- = 5 à 30 mg produit pur
- ou une latte de speed de qualité moyenne
- ou 1/2 à 1 comprimé de médicament
>> Les effets à faible dose :
- sensation de bien-être
- stimulation du système nerveux central et maintien de l’état d’éveil
- envie de parler
- diminution (momentanée) de la sensation de faim
- sensation d’énergie physique et d’augmentation de l’endurance
Consommation régulière de doses moyennes*
- * = tous les 2 ou 3 jours
- = 40 à 60 mg de produit pur
- ou 1/2 gramme de speed de qualité moyenne
- ou 2 à 3 comprimés
>> Les effets à doses moyennes et régulières :
- sensation de pouvoir réaliser des exploits d’un point de vue physique et mental
- le désir sexuel est augmenté, mais pas les performances (difficulté, voire absence d’érection)
- diminution de la perception de la douleur (au point de pouvoir se blesser sans s’en rendre compte)
- développement très rapide d’une tolérance qui incite à augmenter les doses pour ressentir des effets aussi marqués qu’initialement
- état d’abattement, avec irritabilité, dépression, lassitude et parfois réactions d’agressivité après l’arrêt de la consommation
- dilatation des bronches
- hypertension aggravée par l’action vasoconstrictrice du produit
- augmentation du rythme cardiaque et troubles du rythme
- accélération du rythme respiratoire
- crispation des mâchoires, grincements de dents
Consommation massive*
- * = plusieurs jours ou semaines d’affilée
- = plus de 100 mg de produit pur
- ou 1 ou 2 grammes de speed de qualité moyenne
- ou plus de 3 comprimés
>> Les effets à doses massives :
- Instabilité émotionnelle (passer du rire aux larmes, grande susceptibilité)
- crises d’angoisses, réactions paranoïdes (sentiment de persécution, méfiance, etc.)
- tremblements
- hallucinations visuelles et auditives (= signe de surdose!)
- périodes d’insomnie complète suivies d’une fatigue extrême et d’un besoin intense de dormir
- comportements agressifs
- troubles cardio-vasculaires (tachycardie, troubles du rythme, hypertension)
- épuisement des bioamines pouvant entraîner, après l’arrêt de la consommation, une dépression de très longue durée nécessitant un traitement médical à base d’antidépresseurs
La surchauffe ou coup de chaleur
En plus des risques liés à une consommation régulière ou massive de speed, il faut signaler la «surchauffe» et la déshydratation. Les amphétamines ont tendance à augmenter la température du corps. Si une activité physique intense et prolongée accompagne cette prise, le risque d’hyperthermie s’accroît, surtout si la consommation a lieu dans un endroit surpeuplé et mal aéré (en boîte de nuit, par exemple). L’individu qui a consommé ne ressent plus la fatigue et se dépense sans se rendre compte que son corps souffre. S’il ne boit pas assez, il perd plus d’eau qu’il n’en absorbe. Il se déshydrate, transpire de moins en moins. Sa température corporelle augmente.
Le coup de chaleur (ou « surchauffe ») peut s’accompagner d’un accident cardiaque ou d’un épuisement (perte de connaissance, coma), parfois mortels.
Plusieurs signaux et symptômes annoncent le coup de chaleur:
- fatigue soudaine, irritabilité
- arrêt de la transpiration
- crampes brûlantes dans les jambes, les bras, le dos
- étourdissements, vertiges, maux de tête
- difficultés à uriner, urines foncées
- évanouissement, perte de conscience
- L’usage d’amphétamines ou du speed comporte des risques. Si vous décidez d’en prendre, ces quelques conseils pourront vous être utiles.
- Il est préférable de commencer par une petite dose pour évaluer votre réaction et la puissance du produit.
- Il est fortement déconseillé de consommer des amphétamines lorsqu’on est angoissé, déprimé ou anxieux. Cet état risque d’empirer.
- Évitez de consommer des amphétamines de façon massive plusieurs jours d’affilée. Une consommation modérée en quantité et en fréquence aide à limiter les risques de forte dépendance.
- Les mélanges sont à éviter car vous ne savez jamais comment différentes substances vont réagir.
- Le speed et les amphétamines épuisent le corps: il est essentiel de se reposer et de bien s’alimenter après une prise (aliments riches en vitamines et sels minéraux, tels que fruits et légumes, etc.).
- En cas d’activité intense, reposez-vous, aérez-vous et buvez régulièrement, mais en petites quantités. Attention, l’alcool a un effet déshydratant et masque les signaux d’alarme du corps (douleurs musculaires). Il est préférable de porter des vêtements amples et d’éviter casquette et bonnet (sauf au soleil).
- Les amphétamines sont à déconseiller particulièrement en cas de problèmes cardio-vasculaires, de tension élevée, de diabète, d’asthme ou d’épilepsie.
- Pendant la période de blocus et d’examens, il est souhaitable de dormir suffisamment et de se nourrir régulièrement si l’on veut éviter les trous de mémoire et l’effondrement durant (ou après) la session.
- Après une prise d’amphétamines, ne prenez pas le volant! Excitation, euphorie, nervosité, agressivité peuvent entraîner une conduite inadaptée ou une prise de risques inconsidérée.
- Sniffé, le speed peut endommager la cloison nasale. Pour atténuer ces inconvénients, il est utile de rincer les fosses nasales avec du sérum physiologique avant et surtout après le sniff. Ne partagez ni pailles, ni billets afin d’éviter les risques de transmission des hépatites et du Sida. Si l’injection est pratiquée, ne partagez jamais votre matériel d’injection (seringue, cuillère, eau, filtre, etc.). Utilisez systématiquement du matériel neuf à chaque injection.
- Si vous suivez un traitement médical (antidépresseurs, traitement de substitution, trithérapie, etc.), parlez-en à votre médecin. La combinaison de certaines substances peut entraîner des risques importants.
- Comme tous produits psychotropes, le speed et les amphétamines peuvent être dommageables pour le bébé si vous êtes enceinte ou allaitez.
- Le speed peut augmenter le désir sexuel: n’oubliez pas de vous protéger contre les MST et IST.
Les mélanges
La composition de la plupart des produits étant incertaine, les mélanges sont risqués car ils entraînent des effets imprévisibles et pas toujours agréables.
- Amphétamines + opiacés (héroïne, morphine): leurs effets se contrebalancent. Le mélange des deux peut mener à long terme à l’usage de plus grandes quantités de chaque produit. Ce qui entraîne plus de risques d’overdose.
- Amphétamines + hallucinogènes (LSD, psilocybine, champignons et autres): ce mélange augmente fortement le risque de crise d’angoisse (bad trip).
- Amphétamines + ecstasy: augmente le risque d’hyperthermie (surchauffe) et de crises de panique. Dans la plupart des décès liés à la consommation d’ecstasy et de ses dérivés, on a constaté que les personnes avaient consommé de grandes quantités d’amphétamines.
- Amphétamines + alcool: la consommation de speed masque la sensation d’ivresse, qui survient brutalement en «descente». Par ailleurs, la consommation d’alcool diminue la perception des signaux d’alarme qui annoncent le «coup de chaleur» (douleurs musculaires).
- Amphétamines + smart drinks (ou café): augmente le risque de troubles cardiaques (tachycardie, etc.) et entraîne nervosité et tremblements.
- Amphétamines + antidépresseurs de type IMAO: ce mélange fortement déconseillé risque de provoquer une grave crise d’hypertension.
- Amphétamines + cannabis: ce mélange, souvent pratiqué pour atténuer les effets de la descente de speed, peut augmenter le risque de crise d’angoisse chez certains usagers.
Que faire en cas d’urgence ?
En cas de malaise suite à une prise d’amphétamines ou à un mélange, si la personne est consciente, amenez-la au calme, rassurez-la, aérez-la, offrez-lui de l’eau. Si la personne est inconsciente, appelez d’urgence les secours: composez le 112 (service médical d’urgence – appel gratuit).
Décrivez la personne comme suit: est-elle consciente ou inconsciente, respire-t-elle ou non, son cœur bat-il ou non. Donnez l’adresse exacte (rue, n°, étage). L’état de la personne et le lieu de l’accident sont les deux seules informations nécessaires! Une fois le personnel médical sur place, signalez-lui les produits consommés; il est tenu au secret professionnel.
En intervenant rapidement, vous pouvez lui éviter des problèmes graves, peut-être même lui sauver la vie. Pensez-y! Si l’accident a lieu dans un endroit privé, la police n’est pas autorisée à y pénétrer sans un mandat.
Centre anti-poison: 070/245 245
SOS médecins (à Bruxelles): 02/513 02 02
Autres services de garde: 112
À qui en parler ?
Si vous voulez parler de drogue, aider un ami ou faire le point sur votre consommation:
Infor Drogues & Addictions : 02/227 52 52
Il existe de multiples définitions de la dépendance et il existe presque autant de types de dépendance qu’il y a de personnes dépendantes. Pour chaque produit et/ou comportement addictif, certaines personnes pourront ressentir certains symptômes de la dépendance, ou non. Chaque situation sera donc toujours particulière. N’hésitez jamais à solliciter un accompagnement professionnel.
Dépendance aux amphétamines
Certaines personnes ressentent une envie intense de retrouver les effets des amphétamines après en avoir consommées. Elles ont le sentiment que, sans speed, elles seront incapables de sortir, danser, étudier, travailler, etc. On parle dans ce cas de dépendance psychologique.
La dépendance physique aux amphétamines est controversée: pour la majorité des scientifiques, il n’existe pas de véritable dépendance comme c’est le cas avec les opiacés et l’alcool («crise de manque»). C’est l’accumulation d’une fatigue extrême qui entraînerait malaises, épuisement, anxiété et dépression, après l’arrêt d’une consommation massive et/ou régulière.
Pour d’autres scientifiques, par contre, il y a une dépendance physique aux amphétamines. Elle se traduirait par un épuisement physique et une diminution des réserves de bioamines cérébrales (adrénaline, dopamine, sérotonine, …). C’est ce manque qui serait responsable d’un état dépressif grave, parfois accompagné de tentatives de suicide. Cette dépression se soigne par antidépresseurs. Reprendre du speed aggrave la situation.
Tolérance aux amphétamines
En cas d’usage régulier d’amphétamines, une tolérance importante se développe rapidement. Pour retrouver les effets initialement recherchés, il est nécessaire d’espacer les prises.