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Le cannabis est une plante à partir de laquelle sont obtenues plusieurs types de préparation : herbe, haschich ou huile. Quel que soit sa forme, le cannabis contient de multiples mollécules psychoactives dont les plus connues, le CBD (cannabidiol) et le THC (tétrahydrocannabinol), sont utilisées pour définir la puissance du produit.

Contrairement à certaines idées reçues, le cannabis n’est pas particulièrement plus présent chez les jeunes, mais se retrouve dans diverses tranches d’âge de la population. Il s’agit du produit illégal le plus consommé en Belgique. Dans son bulletin socio-épidémiologique de 2024, Eurotox rapporte ainsi que 22% des Wallons et 24% des Bruxellois ont consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie (chiffres de 2018).

Nous abordons ici le cannabis dans sa forme traditionnelle. Pour obtenir des informations sur ses dérivés, consultez nos pages dédiées au CBD et au cannabis de synthèse.

Autres appellations : marijuana, ganja, beuh, weed, hasch, shit, chichon, pot, zeb, joint, pétard…

Attention, toutes les informations renseignées ici sont des notions théoriques qui ne remplaceront jamais un accompagnement professionnel. N’hésitez pas à contacter notre service d’accompagnement téléphonique au 02/227 52 52 pour toute demande d’information complémentaire ou personnalisée.

Le cannabis est une plante proche du houblon, cultivée à la fois à destination industrielle (production de fibres ou de produits cosmétiques) et pour ses propriétés psychotropes principalement contenues dans sa fleur.

Il est composé de plus de 80 molécules psychoactives, dont les plus connues sont le THC (tétrahydrocannabinol) et le CBD (cannabidiol). Ce sont le plus souvent les taux de celles-ci qui sont utilisés pour définir la puissance du produit. La concentration de THC et de CBD varie énormément d’une plante à l’autre et selon le type de culture. On parle généralement d’un taux de 2 à 10% de THC pour une concentration faible, et 25% ou plus pour une concentration forte. Plus la concentration de THC est élevée, plus les effets du cannabis sont puissants.

Le cannabis se décline sous plusieurs formes:

  • herbe: il s’agit alors de la fleur séchée,
  • haschich: la plante est séparée mécaniquement puis compressée pour former une sorte de résine hautement concentrée,
  • huile: fabriquée à partir d’une concentration de haschich, qui a l’aspect d’une pâte visqueuse et le plus souvent marron foncé, et dont la teneur en THC est encore plus élevée.

Pour obtenir plus d’informations sur les autres dérivés du cannabis, nous vous invitons à consulter directement nos pages dédiées au CBD et au cannabis de synthèse.

La législation belge en matière de cannabis porte à la fois sur la plante et ses productions, mais aussi sur certaines molécules spécifiques. Le cannabis est classé sur la liste des stupéfiants à ce titre, sa production, sa vente et sa consommation sont interdites en vertu de la loi du 24 février 1921 et l’arrêté royal du 6 septembre 2017.

La loi du 4 avril 2003 a toutefois apporté des changements à la loi de 1921 en autorisant, par arrêté royal, la création de distinctions entre les drogues illicites. Des peines moins lourdes sont proposés pour les délits liés à certaines catégories de drogues. Ceci a permis la mise en place d’une dépénalisation partielle de droit de la détention de cannabis pour usage personnel, les peines étant depuis limitées à des amendes.

Actuellement, la détention de cannabis par une personne majeure destinée à son usage personnel, sans circonstances aggravantes ou trouble à l’ordre public, entraîne la rédaction systématique d’un procès-verbal par la police. Ce procès-verbal est ensuite transmis au procureur du Roi, qui peut décider d’engager des poursuites. Les sanctions encourues s’élèvent à une amende de 15 à 25€ pour la première infraction, une amende de 26 à 50€ en cas de récidive dans l’année de la première condamnation, et un emprisonnement de 8 jours à un mois et une amende de 50 à 100€ en cas de récidive dans l’année de la deuxième condamnation (les amendes sont à multiplier par le coefficient en vigueur, soit de 8 en 2024).

La consommation de cannabis fait néanmoins l’objet d’une faible priorité de la politique des poursuites lorsque les conditions suivantes sont réunies:

  • la personne a plus de 18 ans,
  • la quantité de cannabis détenue est destinée à un usager personnel, c’est-à-dire 3 grammes maximum ou une plante cultivée,
  • la détention n’est pas accompagnée de circonstances aggravantes ou de troubles à l’ordre public.

Pour obtenir d’avantage d’informations sur la législation, consultez notre page dédiée.

Attention, la durée de présence des produits dépend beaucoup de la durée de consommation, des doses, des fréquences et des paramètres physiologiques de la personne. Les informations ci-dessous sont donc à prendre avec précaution.

Le THC est détectable dans le sang et dans la salive après une consommation récente (moins de 24 heures), mais il peut laisser des traces détectables jusqu’à 6 semaines lors d’un test urinaire chez les usagers réguliers. La détectabilité des traces de THC varie fortement selon le type de consommation (occasionnelle, c’est-à-dire au maximum un joint par semaine, ou régulière).

  • Présence dans la salive: de 6 à 8 heures pour une consommation occasionnelle (pas plus d’un joint par semaine) et jusqu’à 24 heures pour une consommation régulière.
  • Présence dans le sang: de 2 à 8 heures pour une consommation occasionnelle et plusieurs semaines pour une consommation régulière et plusieurs semaines pour une consommation régulière.
  • Présence dans les urines: moins d’une semaine pour une consommation occasionnelle et jusqu’à six semaines pour une consommation régulière.

Le chanvre (dont le cannabis est une espèce) est une des premières plantes à avoir été domestiquée par l’homme pour ses propriétés horticoles (fabrication de textile) et psychotropes. On relate des usages psychotropes du cannabis depuis au moins 2700 ans av. J.-C. notamment en Asie.

Au XIXe siècle, le cannabis est étudié et utilisé en Occident pour ses vertus médicinales, notamment pour soulager les douleurs. Progressivement, des médecins s’y intéresse aussi dans le cadre de traitement des troubles mentaux. La plante est utilisée dans certaines préparations pharmacologiques jusque dans les années 1960.

Parallèlement à son essor médical, le cannabis devient populaire pour ses effets psychotropes à partir de la fin du XIXe. Plusieurs marques de cigarettes au cannabis font leur apparition sur le marché au fil des années. Les Mexicains comment ensuite à exporter vers les Etats-Unis au début du siècle suivant. Le cannabis prospère alors sur le marché noir, ce qui lui vaudra finalement d’être fortement taxé, donc plus cher et moins accessible, en 1937.

Alors qu’il regagne en popularité à partir des années 1960 sur le sol américain, c’est surtout avec l’essor du mouvement hippie qu’il s’étend en Europe occidentale vers la fin de la décennie.

Il continue d’être largement consommé jusqu’à aujourd’hui malgré son interdiction dans la plupart des pays. Il s’agit du produit psychotrope illégal le plus consommé dans le monde. Au fil des années, certains états font toutefois le choix de la légalisation (Uruguay en 2013, Canada en 2018, Allemagne en 2024, plusieurs états américains, etc.) ou décriminalisé et toléré, comme c’est le cas aux Pays-Bas depuis 1976.

Le cannabis est par ailleurs toujours utilisé comme matériau de construction, de papeterie, de textiles, de cosmétiques, etc.

Que le cannabis se présente sous forme d’herbe séchée, de haschich ou d’huile, il est essentiellement consommé de deux manières:

  • Fumé: le haschich et l’herbe peuvent être consommés seuls ou mélangés à du tabac dans une pipe (pipe à eau, pipe sèche, bang…) ou, le plus souvent, dans une cigarette roulée à la main (joint). On constate une grande variabilité des effets et de leur durée: les effets surviennent généralement entre 15 et 20 minutes après la consommation et peuvent durer de 1 heure (pour une consommation régulière) à 4 heures (consommation occasionnelle).
  • Ingéré: le cannabis peut être cuisiné et avalé. C’est alors du beurre de cannabis qui est utilisé pour des usages alimentaires (space cake, gâteaux…) ou en infusions. Quand le cannabis est avalé, les effets surviennent généralement entre 30 minutes et 2 heures plus tard et peuvent durer de 4 à 8 heures.

Le cannabis est un des rares produits dont les pratiques de consommation se prêtent au partage du produit. On se passe le joint dans une forme de rituel social, parfois tout autant apprécié et recherché que les effets du produit.

Contrairement aux idées reçues, le cannabis naturel ne peut pas être ajouté dans du liquide de cigarettes électroniques. Il s’agit alors de cannabis synthétique. Pour cet usage, nous vous invitons à consulter notre page dédiée au cannabis de synthèse.

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Il ne faut pas confondre le cannabis dans sa forme traditionnelle avec les produits ne contenant que du CBD. Ces derniers contiennent toujours du THC, mais en très petite dose: la réglementation européenne les autorise à condition que leur taux de THC reste en dessous des 0,2%. Le CBD est un constituant du cannabis dépourvu des effets psychotropes de la plante. Pour en savoir davantage sur le CDB, consultez notre page dédiée.

Le cannabis ne doit pas non plus être confondu avec le cannabis de synthèse, qui se présente notamment sous forme d’herbes séchées dans des sachets métalliques ou de liquide de cigarette électronique. Le cannabis de synthèse est un produit fabriqué en laboratoire à partir de substances chimiques imitant les effets psychotropes du THC. Il ne contient donc pas de cannabis naturel. Pour en savoir plus sur le cannabis synthétique, consultez notre page dédiée.

Attention, les effets recherchés peuvent être différents des effets rencontrés. Ceux-ci peuvent être liés à l’état mental et physique de la personne, du contexte de consommation (stress, anxiété, en groupe ou seul, etc.) et/ou à la qualité du produit.

En fonction du mode et de la fréquence de consommation, les effets du cannabis peuvent avoir une grande variabilité. Lorsqu’il est fumé, le cannabis peut faire effet pendant une heure (pour une consommation régulière) et jusqu’à quatre heures (pour une consommation occasionnelle). Lorsqu’il est cuisiné et ingéré, ses effets sont généralement beaucoup plus longs et peuvent durer de quatre à huit heures.

La consommation de cannabis entraîne des changements comportementaux et/ou psychologiques avec des sensations de ralentissement du temps et des altérations du jugement. Des signes tels que la sécheresse de la bouche, les yeux injectés, l’augmentation de l’appétit, la baisse de la concentration et les troubles de la mémoire peuvent être observés. La coordination motrice peut être aussi altérée.

Comme tous les psychostimulants, le cannabis agit comme un amplificateur de l’humeur. Dans le cas où une personne se porte bien, le cannabis peut accentuer la légèreté d’esprit et déclencher l’euphorie. Inversement, il peut engendrer des malaises chez les personnes anxieuses ou sujettes à la dépression. Ses effets peuvent donc s’inverser selon la personne et le contexte de consommation.

Voici les effets les plus courants du cannabis:

  • euphorie et excitation / sentiment de relaxation et détente au cours desquels l’individu sera confus,
  • association d’idées créatives,
  • stimulation de l’appétit,
  • sommeil,
  • modification du rythme cardiaque et de la pression artérielle,
  • ralentissement du rythme général et augmentation du temps de réaction.

Attention, dans le cadre d’une consommation chronique, les effets peuvent changer. Certains effets peuvent s’atténuer ou s’intensifier, tandis que d’autres peuvent disparaître ou apparaître. Les nouveaux effets rencontrés peuvent s’approcher des effets recherchés initialement ou justement s’en éloigner.

En cas de consommation à moyen ou long terme, le cannabis entraîne une diminution de la concentration et une altération de la mémoire à court terme. Ces effets sont cependant réversibles après un arrêt à court terme de la consommation.

Le cannabis peut induire un syndrome amotivationnel. Certaines études mettent en avant un lien entre perte de motivation et consommation de cannabis, même si des désaccords existent quant au lien direct entre la consommation du produit et l’apparition du syndrome amotivationnel.

Si à court terme, le cannabis stimule la faim, à long terme, il brouille les signaux naturel. La consommation régulière peut donc perturber la faim et la satiété (dérèglement de l’appétit).

En cas de consommation avant l’âge adulte, le cannabis peut induire une baisse de QI (quotient intellectuel).

Risques liés à la consommation elle-même:

  • Fumé, le cannabis fait courir les mêmes risques que le tabac (irritations, cancer des voies respiratoires) et ce, tout particulièrement s’il est mélangé au tabac.
  • Quand le cannabis est avalé (sous forme de space cake ou autres), les effets peuvent être plus puissants que lorsque le cannabis est fumé. En effet, lorsqu’il est mangé, le cannabis agit quelques heures plus tard et peut donc surprendre le consommateur par l’intensité des effets. Il y a également un risque de consommer plus qu’on ne le souhaiterait.
  • Comme avec les autres produits (y compris les médicaments), le mélange de cannabis avec d’autres substances peut provoquer des effets imprévus…
  • Il n’y a pas de doses mortelles de cannabis.

Flip et mauvaises expériences

Le cannabis, à l’instar de la plupart des drogues, renforce l’humeur initiale du consommateur. Si ce dernier est mal dans sa peau, une crise d’angoisse peut survenir (flip ou bad trip).

Dans ce cas, il est préférable que le consommateur cherche un endroit tranquille, s’entoure de personnes de confiance, boive quelque chose de sucré. Ces effets indésirables se dissipent après environ une heure.

Cannabis et santé mentale

De nombreuses études tendent à vouloir démontrer que le cannabis peut induire des troubles mentaux sévères telles que les psychoses.

Il est vrai que des doses élevées de THC produisent parfois de la confusion, des illusions, de l’anxiété ainsi que de l’agitation. Toutefois, de telles réactions sont rares et dans la plupart des cas les effets disparaissent rapidement après l’arrêt du cannabis. Néanmoins, certaines personnes présentent des prédispositions à des troubles psychiques graves. Dans ces cas relativement rares mais non moins préoccupants, il y a un consensus scientifique pour affirmer que la consommation de cannabis — même à faible dose — peut précipiter ces troubles (Degenhardt L. et coll., 2003 ; Verdoux H. et coll., 2003).

La revue d’Arseneault et coll. (2004) estime que le risque est modéré, mais qu’il est loin d’être marginal compte tenu de la large exposition des adolescents à cette consommation. Ces auteurs concluent donc que le cannabis, bien que n’étant ni nécessaire, ni suffisant, peut être un facteur déclencheur de schizophrénie chez ces personnes prédisposées.

Cannabis et sommeil

Le cannabis est bien souvent considéré comme une substance qui favorise l’endormissement. Chez les personnes qui en consomment régulièrement, pourtant, le cannabis peut altérer la qualité du sommeil, ou même provoquer des insomnies en cas d’arrêt.

En effet, la consommation fréquente entraine la suppression du sommeil paradoxal. Or, c’est cette phase qui permet à notre cerveau de traiter les informations accumulées pendant les heures où nous sommes réveillés, notamment au travers les rêves. Puisque la consommation de cannabis perturbe cette phase du sommeil, il n’est pas rare que les usagers se réveillent avec l’impression d’avoir l’esprit embrumé et ce même malgré l’impression d’avoir passé une bonne nuit. Si le cannabis favorise l’endormissement, il n’offre pas un sommeil réparateur et les fumeurs réguliers sont souvent fatigués ou ont du mal à se réveiller.

Des scientifiques ont découvert que le cannabis retarde la production de la mélatonine, aussi appelée hormone du sommeil, durant la nuit. Le cannabis contribuerait donc à altérer le rythme du sommeil en le décalant. Les consommateurs peuvent dès lors souffrir d’insomnie à l’arrêt de la consommation (Conroy DA1, Arnedt JT, 2014). Ce phénomène transitoire peut durer plusieurs semaines au cours desquelles le sommeil paradoxal reprend sa place. Un « effet rebond » peut alors être observé, entrainant une réparation des rêves et de cauchemars pouvant être très intense et provoquer réveils et insomnies, et donc fatigue. Le cycle du sommeil revient à la normale après environ quatre semaines d’abstinence.

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En cliquant sur l’image ci-contre, vous pouvez consulter notre brochure de réduction des risques. Le cannabis, qu’est-ce que c’est? Quelle en est l’origine, comment le consomme-t-on? Quels sont les effets? Qu’est-ce qu’on risque? Comment réduire les risques? Que faire en cas d’urgence?

  1. En cas d’effets indésirables, cherchez un endroit tranquille, un entourage apaisant, buvez quelque chose de sucré. Surtout ne paniquez pas: dans une heure, ces effets négatifs seront passés.
  2. Les space cakes mettent du temps à produire un effet (entre 30 minutes et 2 heures): soyez patient et ne cédez pas à la tentation d’en reprendre, car vous ne connaissez pas la quantité de produit qui a été incorporée et donc la puissance des effets. Si vous en reprenez, vous risquez d’être complètement dépassé par les effets.
  3. Le cannabis modifie la capacité de concentration: n’en consommez pas à l’école, au travail, au volant ou lorsque vous travaillez sur des machines.
  4. Dans la mesure du possible, n’achetez pas de cannabis auprès de personnes inconnues. Informez-vous sur la qualité du produit auprès de personnes de confiance.
  5. Si vous vous sentez mal ou avez une quelconque appréhension, reportez l’expérience.
  6. Comme pour les autres substances psychotropes, évitez de consommer de l’alcool en même temps.
  7. Il est déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes de consommer du cannabis.
  8. Si la police se présente à votre domicile , elle n’a pas le droit d’entrer sans un mandat. Rien ne vous oblige à signer un accord de perquisition.
  9. Le cannabis augmente le désir de contact: n’oubliez pas de vous protéger contre les MST et IST.
  10. Si vous ne vous sentez plus maître de votre consommation, parlez-en à une personne de confiance.

Que faire en cas d’urgence?

En cas de mélange de cannabis avec d’autres substances, les informations suivantes peuvent s’avérer utiles:

  • En cas de malaise, si la personne est consciente, amenez-la au calme, rassurez-la, aérez-la, offrez-lui de l’eau.
  • Si la personne est inconsciente, appelez d’urgence les secours: formez le 112 (service médical d’urgence – appel gratuit).
  • Décrivez la personne comme suit: est-elle consciente ou inconsciente, respire-t-elle ou non, son coeur bat-il ou non. Donnez l’adresse exacte (rue, n°, étage). L’état de la personne et le lieu de l’accident sont les deux seules informations nécessaires. Une fois le personnel médical sur place, signalez-lui les produits consommés ; il est tenu au secret professionnel.
  • En intervenant rapidement, vous pouvez lui éviter des problèmes graves, peut-être même lui sauver la vie.
  • Si l’accident a lieu dans un endroit privé, la police n’est pas autorisée à y pénétrer sans un mandat.

En cas d’urgence

Centre anti-poison : 070/245 245
SOS médecins (à Bruxelles) : 02/513 02 02
Autres services de garde: 112

Il existe de multiples définitions de la dépendance et il existe presque autant de types de dépendance qu’il y a de personnes dépendantes. Pour chaque produit et/ou comportement addictif, certaines personnes pourront ressentir certains symptômes de la dépendance, ou non. Chaque situation sera donc toujours particulière. N’hésitez jamais à solliciter un accompagnement professionnel.

Rappelons qu’il y a dépendance physique lorsque:

  1. Un phénomène de tolérance s’installe (l’accoutumance): la tolérance à un produit se définit par le besoin d’augmenter les doses afin d’obtenir le même effet.
  2. Un syndrome de sevrage est observable suite à l’arrêt de la consommation.

Concernant la tolérance au cannabis, les scientifiques sont aujourd’hui d’accord sur le fait qu’elle se développe lors d’un usage régulier (quotidien) et prolongé. Plus la consommation est fréquente et plus la teneur en THC est forte, plus la tolérance sera importante et rapide.

Comparé à d’autres substances psychoactives, la tolérance au cannabis reste faible.

La dépendance physique

La dépendance physique au cannabis soulève encore beaucoup de questions et de polémiques.

En effet, certains scientifiques critiquent beaucoup de nombreuses études car les biais méthodologiques sont importants (par exemple, la dépendance à la nicotine n’est pas toujours prise en compte). De plus, les symptômes observés ne sont peut-être pas spécifique au cannabis. Par exemple, une personne dépendante aux jeux de hasard qui doit s’abstenir de jouer peut ressentir un malaise physique semblable à celui décrit pour le cannabis (irritabilité, insomnie, sueurs, etc). Pourtant, il ne s’agit pas d’une dépendance liée à un produit pour autant (Smith N.T., 2002).

De manière prudente, nous dirions que l’usage excessif et prolongé de cannabis peut provoquer une légère dépendance physique (Eehr et coll., 1983 ; O’Brien, 2001) qui touche une faible proportion de consommateurs (Hall, Room et Bondy, 1999 ; Institute of Medecine, 1999). Cela rejoint la description du Manuel Diagnostique et Statistiques de l’Association américaine de psychiatrie (DSM IV) qui précise que la dépendance au cannabis n’est pas , en général, de nature physique.

La dépendance psychologique

Le consensus est ici plus clair. La communauté scientifique s’accorde pour dire qu’une dépendance psychologique peut s’installer chez certains usagers. Elle se manifeste par une envie intense de consommer pour se sentir bien, surmonter ses difficultés, décompresser, dormir, réaliser certaines activités, etc. La consommation devient alors une habitude ou une nécessité pour soi.

Les informations référencées ici sont, pour la plupart, issues de l’expérience des travailleurs d’Infor Drogues & Addictions et des échanges avec des consommateurs, des professionnels de différents secteurs ou d’autres institutions actives dans le domaine des addictions (notamment celles membres de la féda).

Toutefois, certaines informations ont nécessité d’être vérifiées ou complétées par des sources externes afin de garantir la véracité de l’ensemble du contenu repris ici. Voici les références supplémentaire utilisées pour l’élaboration de cette fiche produit :