
La kétamine ou chlorhydrate de kétamine, de son vrai nom, est un anesthésiant dissociatif. Elle a été synthétisée pour la première fois en 1962. Utilisée en médecine humaine et en sciences vétérinaires, elle est un anesthésiant rapide et puissant car elle est un antagoniste des récepteurs NMDA responsables de la transmission de la douleur.
Détournée de son usage médical pour ses propriétés dissociatives, la kétamine se présente généralement sous forme de poudre et plus rarement sous forme liquide (bouteille de Ketalar, la forme commercialisée) qui est alors chauffée dans une poêle jusqu’à évaporation du liquide pour produire la poudre.
Le risque principal d’une consommation chronique de kétamine est les troubles de l’appareil urinaire (syndrome de la vessie douloureuse).
Autres appellations: K, Special K, Ket, Kéta, Kit Kat, Vitamine K, Kétalar, etc.
Attention, toutes les informations renseignées ici sont des notions théoriques qui ne remplaceront jamais un accompagnement professionnel. N’hésitez pas à contacter notre service d’accompagnement téléphonique au 02/227 52 52 pour toute demande d’information complémentaire ou personnalisée.
Le chlorhydrate de kétamine, de son vrai nom, a été synthétisé pour la première fois en 1962. Contrairement à l’idée reçue très répandue, il n’est pas uniquement utilisé en médecine vétérinaire, mais bien en médecine humaine également, avec des dosages différents. Il s’administre dans ce cas par voie intramusculaire (IM), intraveineuse (IV) ou sous-cutanée (SC). C’est anesthésiant puissant car il est un antagoniste des récepteurs NMDA responsables de la transmission de la douleur.
Dans son usage récréatif pour ses effets stimulants (à faible dose), dissociatifs et hallucinogènes (à forte dose), le kétamine se présente par contre généralement sous forme de poudre cristalline blanche, consommée soit en sniff soit ajoutée à une boisson. Cette poudre est produite à partir d’un médicament, le Ketalar, qui se présente sous forme liquide injectable. Généralement l’usager ou le revendeur réduit le Ketalar à la poêle ou au four pour qu’il se transforme en poudre, la kétamine, qui pourra ensuite être sniffée.
Autres appellations: K, Special K, Ket, Kéta, Kit Kat, Vitamine K, Kétalar…
La kétamine est un produit classé comme stupéfiant à l’exception de l’usage médical et vétérinaire. Sa production, sa vente et sa consommation outre ce cadre sont donc interdites en vertu de la loi du 24 février 1921 et l’arrêté royal du 6 septembre 2017. En Belgique est ailleurs, la kétamine est pour l’instant analysée dans le cadre d’essais cliniques dans le traitement de la dépression.
Pour obtenir d’avantage d’informations sur la législation, consultez notre page dédiée.
Attention, la durée de présence des produits dépend beaucoup de la durée de consommation, des doses, des fréquences et des paramètres physiologiques de la personne. Les informations ci-dessous sont donc à prendre avec précaution.
- Présence dans la salive: jusqu’à 24 heures
- Présence dans les urines: de 2 à 3 jours
- Présence dans le sang: 24 heures
Synthétisée pour la première fois en 1962, la kétamine est au départ un médicament utilisé comme anesthésiant rapide en médecine humaine et vétérinaire.
Dès la fin des années 70, elle a été détournée de son usage médical. Elle a fait son apparition dans le monde de la nuit et sur les campus d’Universités, d’abord aux Etats-Unis. Il semble que son usage ait été assez marginal et expérimental jusqu’à l’apparition des nouvelles drogues de synthèse comme les premiers comprimés d’ecstasy, au début des années ’90.
On observe un usage détourné de la kétamine beaucoup de plus en plus important en Europe, dans des cadres festifs, mais pas uniquement.
La kétamine peut être :
- sniffée (pratique la plus courante): les effets se font ressentir au bout de quelques minutes et durent entre 10 et 40 minutes
- avalée (mélangée avec une boisson): les effets se font ressentir moins rapidement, mais peuvent durer jusqu’à 4 heures en cas de forte dose
- injectée (pratique beaucoup plus rare): les effets se font ressentir après quelques secondes et peuvent durer jusqu’à 1 heure

Il ne faut pas confondre la kétamine avec la méthoxétamine qui se présente sous la même forme que la kétamine et est également une drogue dissociative. Toutefois, la méthoxétamine est fabriquée clandestinement, sa composition est ainsi beaucoup plus aléatoire avec tous les risques qui vont avec.
Quand elle se présente sous forme de poudre, la kétamine ne doit pas non plus être confondue avec les amphétamines, la cocaïne ou les cathinones (3-MMC, 2-CB, 4-MEC, 2-CMC, etc.). La kétamine se consomme en beaucoup plus petites doses (en clé plutôt qu’en trace). La confondre peut donc induire une consommation beaucoup plus importante que désirée avec des risques de K-Hole notamment (voir risques).
Attention, les effets recherchés peuvent être différents des effets psychotropes (effets sur le cerveau). Il s’agit alors de répondre à un ou des besoins fondamentaux plus importants à ressentir pour la personne que les effets psychotropes en eux-mêmes. Par exemple, le besoin de transgression, de se montrer courageux ou de faire groupe peuvent constituer des raisons de consommation d’un produit. Chaque produit a une image sociale. L’héroïne et la morphine sont le même produit de base, mais le premier évoque plutôt la rupture, la révolte et la clandestinité, alors que l’autre est davantage associé au soin et au monde médical. Cette image peut pousser une personne à consommer tel produit plutôt qu’un autre en fonction de son besoin. Notons que ce besoin est souvent inconscient.
Les effets ainsi que leur intensité varient selon chaque personne, le contexte dans lequel elle consomme, la qualité du produit et le mode de consommation.
À « petites doses »
Les effets sont d’abord un sentiment d’apaisement, d’euphorie, de flottement, voire d’une impression de rêve éveillé, liés à son effet anesthésiant. Les consommateurs recherchent parfois un effet stimulant qui provient de la disparition de symptômes physiques de fatigue (crampes, etc.).
La kétamine a également des effets hallucinogènes. Elle ralentit les capacités motrices et induit des distorsions sensorielles que ce soit au niveau de la vision (couleur, espace), de l’ouïe, du temps et du mouvement.
À « fortes doses »
L’effet anesthésiant entraîne la perte de la sensation physique de son propre corps, c’est-à-dire une déconnexion conscience/corps (qu’on appelle aussi « état dissociatif ») qui donne l’impression de flotter dans l’espace (avec ou sans hallucinations) et un détachement vis-à-vis de la réalité extérieure.
Toutefois, il existe le risque que les consommateurs appellent le « K-Hole » : une sorte de bad trip pouvant être défini par une dépersonnalisation (perte de sentiment d’identité), une perte du contact avec la réalité et des hallucinations.
La kétamine supprime temporairement l’odorat et le goût.
La durée des effets dépend du mode de consommation et de la dose
- sniffée (pratique la plus courante): les effets se font ressentir au bout de quelques minutes et durent entre 10 et 40 minutes
- avalée (mélangée avec une boisson): les effets se font ressentir moins rapidement, mais peuvent durer jusqu’à 4 heures en cas de forte dose
- injectée (pratique beaucoup plus rare): les effets se font ressentir après quelques secondes et peuvent durer jusqu’à 1 heure
Un des premiers effets à long terme d’une consommation chronique de kétamine est l’infection et le dysfonctionnement du système urinaire (syndrome de la vessie douloureuse).
Une utilisation prolongée de la kétamine peut provoquer des problèmes de santé mentale tels que :
- Dépendance psychologique importante
- Anxiété
- Dépression
- Pensées suicidaires
- Pertes de mémoire
- Agressivité, comportement hostile et mégalomaniaque
La consommation régulière expose également à :
- Problèmes de vessie : la kétamine peut provoquer une cicatrisation et une inflammation de la vessie. On ne peut plus se retenir longtemps et on ressent souvent le besoin d’uriner. Ces symptômes s’atténuent souvent en stoppant la consommation, mais dans certains cas, une opération est nécessaire.
- Lésions aux reins ou au foie
- Maux d’estomac et du sang dans l’urine
La kétamine peut provoquer un effet « flashbacks », comme le LSD, c’est-à-dire que l’effet revient plusieurs jours ou semaines après la consommation.
- En raison des effets antidouleurs, le consommateur ne ressent rien s’il se blesse ou se brûle. Or le risque d’accident augmente, car la kétamine entraîne une difficulté motrice à se déplacer normalement.
- Chez les sujets plus fragiles ou plus jeunes, on observe parfois des troubles psychologiques importants (anxiété, attaque de panique), neurologiques (paralysies temporaires) et parfois psychiatriques (mais temporaires).
- Troubles de la coordination motrice et rigidité musculaire
- Impossibilité de parler ou tenue de propos incohérents
- Amnésie
- Hypertension artérielle
- Nausées, vomissements
- Réduction du rythme cardiaque
- Somnolence
- Confusion et vision floue
- Perte de coordination
- Fièvre
- K-Hole : phénomène dissociatif sévère qui s’accompagne aussi d’une perte de mobilité liée à la fonction anesthésique du produit. Sorte de bad trip pouvant être défini par une dépersonnalisation (perte de sentiment d’identité), une perte du contact avec la réalité et des hallucinations
- Ne consommez jamais un anesthésiant si vous êtes seul. Les propriétés hallucinogènes de la kétamine sont un risque supplémentaire si l’on consomme seul.
- Évitez les blessures en consommant dans un environnement calme et confortable.
- La kétamine est vendue sous forme de poudre : ne la confondez pas avec de la cocaïne ou du speed ! La kétamine se consomme en beaucoup plus faible dose (consommation en clé plutôt qu’en trace).
- Le dosage est très délicat. N’hésitez pas à demander à un consommateur expérimenté de vous aider.
- Évitez les mélanges en général, mais faites surtout attention si vous suivez un traitement médical avec un sédatif ou un neuroleptique.
- Soyez particulièrement prudente si vous êtes enceinte ou si vous allaitez.
- Espacez les prises d’au moins 1h30 pour éviter la surdose.
- À cause de l’effet anesthésiant, le consommateur ne ressent pas les nausées induites par la kétamine. Cela peut être dangereux en cas de sommeil, car un vomissement peut empêcher la respiration et provoquer l’étouffement. Pour cette raison, ne mangez pas trop et ne consommez si possible pas seul.
- Conduire un véhicule est fortement déconseillé si vous avez consommé de la kétamine !
- En cas de bad trip d’un consommateur, expliquez-lui que les effets vont bientôt s’arrêter et proposez-lui un endroit calme.
- Si le consommateur est inconscient (vous n’arrivez pas à le réveiller), appelez d’urgence le Service Médical d’Urgence (appel gratuit) : 112.
Il existe de multiples définitions de la dépendance et il existe presque autant de types de dépendance qu’il y a de personnes dépendantes. Pour chaque produit et/ou comportement addictif, certaines personnes pourront ressentir certains symptômes de la dépendance, ou non. Chaque situation sera donc toujours particulière. N’hésitez jamais à solliciter un accompagnement professionnel.
Un des premiers effets à long terme d’une consommation chronique de kétamine est l’infection et le dysfonctionnement du système urinaire (syndrome de la vessie douloureuse). Ces symptômes s’exprimant par une douleur peuvent être soulagés par une consommation de kétamine, donc inciter à consommer davantage, ce qui renforce encore les symptômes, et ainsi de suite.
Même si l’usage de la kétamine correspond souvent à une recherche ponctuelle d’effets, un usage régulier entraîne une tolérance, c’est-à-dire la nécessité d’augmenter les doses pour obtenir un effet identique. Une dépendance peut conduire à des prises compulsives.